Allez, encore un effort ! Amazon.fr - Achetez Orly à petit prix. Il est aussi un peu dandy. On ne les connait pas ces photos d’appelé, elles sont totalement inédites et j’ai contribué à leur redécouverte. C’était mon imprégnation de Dziga Vertov, du cinéma soviétique. Avant de sortir en salles. Patrice était une tête brûlée et c’est à lui que je pensais en titrant mon film : les Yeux brûlés. C’est pour cela qu’à la fin, à Diên Biên Phu, c’est un petit secret qui est connu maintenant, les fameuses bobines disparues, en fait il aurait pu les envoyer à Saïgon parce que le pont aérien fonctionnait encore, mais il les a gardées parce qu’il a dit qu’il était « en train de tourner son chef d’œuvre ». ... Mémoires d’un compagnon de route de l’Insee. Mêmes celles de la guerre d’Indochine sont très violentes. D'une simplicité biblique ! Film enfin trouvé en DVD et à un tarif très raisonnable. Aussi, j’en parle comme d’un hommage après coup, mais c’est vraiment Godard qui m’a aidé à faire mon film comme je l’ai fait, avec cette idée qu’on mêle la fiction et le documentaire dans un lieu urbain et qu’on fait surgir la parole comme par hasard, comme dans la très belle scène de Brice Parain qui parle de l’amour avec Anna Karina dans Vivre sa vie au cours d’une rencontre dans un café. Il avait en mémoire la fameuse photo famélique de l’enfant du Biafra et son reportage avec Gilles Caron qu’il s’est tellement reproché par la suite. J’adore cette façon de faire du cinéma et je voudrais continuer à en faire comme cela. Schoendoerffer est tellement totalement réveillé qu’on dirait qu’il ne dort pas. Un jeune couple en route pour un grand voyage se perd de vue. Ceux qui ne voulaient pas faire l’armée pouvaient avoir un statut et ceux qui voulaient en faire un peu plus le pouvaient aussi. Je trouve que ce qui est très beau, c’est d’avoir Mireille au milieu de ces hommes, dans cette fiction et avec ces souvenirs-là. J’ai sorti des archives psychiatriques de l’armée qui étaient peu connues, du moins à l’époque. Je cite cet exemple et je pourrais aussi citer mon travail précédent avec Jean-Pierre Chardon avec qui on avait réalisé un remake de Stars War de dix minutes, avec un lâcher de parachutistes sur Rodez. J’avais noté dans mon journal de tournage cette citation écrite par Bresson dans ses « Notes sur le cinématographe » (09) : « Les grandes batailles, disait le général M…, se livrent presque toujours aux points d’intersection des cartes d’état-major. » Les plis des cartes, c’est comme les habitudes : un piège pour la conscience éveillée. Finalement je ne suis pas sûr que si je l’avais intégré au dispositif, cela aurait fonctionné. Cette fonction d'achat continuera à charger des articles lorsque la touche Entrée est enfoncée. Tout est passé. Il n’est pas mort le 8 mai mais sans doute quelques jours plus tard quand le Viêt-minh a commencé à évacuer les prisonniers. Néanmoins il n’a pas empêché le film d’exister. Mireille Périer n'est pas mal non plus dans son rôle de bosseuse coincée. C’est terrible cette phrase. Mais c’est ce à quoi à servi ma fiction qui était déstabilisant pour les officiels qui ont vu le film pour la première fois. J’ai toujours eu l’idée que la guerre était trop sérieuse pour la laisser seulement aux militaires ! L’image que Raymond Depardon va transmettre dans ses photos c’est une image apaisante avec beaucoup de civils et de militaires ensemble, beaucoup de manœuvres. C’est ce pourquoi je fais du cinéma : pour réveiller la question de l’enfant qui demande : pourquoi ?Â, (01) - Georges Franju, Hôtel des Invalides, 1952, (02) - Raoul Coutard in les Yeux brûlés et Henri Alekan in Henri Alekan, des lumières et des hommes, deux films de Laurent Roth, 1986, (03) - Paul Virilio, Guerre et cinéma, les Cahiers du cinéma, Paris, 1991, (04) - Mireille Perrier in Leos Carax, Boy Meets Girl, 1984 et in Philippe Garrel, Elle a passé tant d’heures sous les sunlights, 1985, (05) - Claude Lanzmann, Shoah, texte intégral du film, paroles et sous-titres avec une préface de Simone de Beauvoir, Fayard, Paris, 1985, (06) - Laurent Roth, J’ai quitté l’Aquitaine, 2005, (07) - Laurent Roth et Dominique Cabrera, Ranger les photos, 1998, (08) - Jean Rouch, la Pyramide humaine, 1961 ; Moi, un noir, 1958, (09) - Robert Bresson, Notes sur le cinématographe, Gallimard, Collection NRF, Paris, 1975. Il tombe amoureux de Nathalie (Mireille Perrier) une normalienne travailleuse. La guerre moderne telle que je l’ai étudiée en tant que jeune appelé et future petit gradé c’est que l’on est coresponsable de la vie d’un autre, c’est la théorie du binôme qui n’existait pas en 1914-18 et qui est liée à la seconde guerre mondiale et aux guerres américaines. On entre dans la passion qu’il met à dire quelque chose qui le convoque sur une autre scène, c’est-à-dire qu’il est ailleurs quand il parle. Coutard est un photographe de la guerre et de la paix. C’est très beau parce qu’il ne donne pas ce souvenir pendant l’enregistrement. C’est cette influence-là qui m’a permis d’aller assez loin, et puis il y en a une autre, plus surprenante, que je peux citer dans le cadre de cette commande… Il faut savoir que dans les années 70-80, au Cinéma des armées travaillaient de nombreux réalisateurs chevronnés et qui faisaient des films d’entreprise : or la grande mode c’était de mélanger la fiction et le documentaire. Aller jouir de cela, c’est quand même très particulier. Je voudrais terminer sur cette idée que dans la guerre, il y a la convocation d’une figure paternelle, mais impossible et donc absente. Edition numérique du quotidien sur ordinateur et tablette, Tout le site humanite.fr accessible en illimité sur tous vos appareils connectés, Toutes les éditions papier + Magazine Humanité Dimanche + tout le site humanite.fr en illimité, L'édition papier du vendredi + le Magazine Humanité Dimanche + tout le site humanite.fr en illimité, Césars. Autour d’elle, personne n’a … Sa femme est venue me voir et m’a dit qu’il n’y a eu que ce film « pour lui arracher son secret ». Là où c’est très fort, c’est lorsque Flament parle de l’agonie du sergent-chef Sentenac. Je ne sais pas le faire, je suis né dans cette famille du cinéma comme quelqu’un qui très clairement va dévoiler, démasquer, défricher, fouiller plutôt que de construire, élever, bâtir, illuminer, éclairer. Le discours de Flament sur le combat de Timimoun dans son livre n’a rien à voir avec ce qu’il dit dans les Yeux brûlés, où il craque devant la caméra, en évoquant l’insoutenable : pour moi, cela lui fait beaucoup de bien, cela nous fait beaucoup de bien à nous aussi, et je trouve que Flament gagne en humanité à ce moment-là. Tout comme dans la Nouvelle vague, il sera quelqu’un de très cash qui ne va pas céder plus que cela au « star system ». Il n’est pas dupe du tout des effets du spectacle. C'est pas nous, les bandits !" Chose émouvante pour moi, il y a quelques mois, la nouvelle équipe de l’ECPAD (Christophe Jacquot, Gilles Ciment, Xavier Sené) m’a confié la reconstitution des entretiens intégraux des Yeux brûles d’après les rushes sonores, travail qui reste assez avant-gardiste par rapport à ce que fait l’ECPAD aujourd’hui. Ce sont un peu des pieds nickelés par moment, ne serait-ce qu’au niveau de l’équipement et de l’uniforme. Une mère accompagne son fils encore adolescent à l'enterrement de son ancien mari et père de l'enfant. Ils se connaissaient parce qu’ils combattaient sous le même uniforme, dans la même unité, ils combattaient tous les deux pour le général Bigeard.  Pour parler de la philosophie de l’ECPAD, le credo est toujours le même : aux reporters militaires, on leur dit de tout filmer, mais que seulement 10% de leur matériel sera utilisé. Je voudrais revenir à cette projection de gala à la Cinémathèque française avec tout l’état-major et les ministres : je n’ai pas cité la réaction du général Schmitt, chef d’état-major des armées à l’époque, qui m’a pris à part derrière une colonne après la réaction des ministres, pour me dire que mon film l’avait bouleversé, tout en s’excusant de ne pas être un connaisseur, un cinéphile, parce que j’avais montré un visage de la guerre dans lequel il s’était totalement retrouvé lorsqu’il était jeune lieutenant à Diên Biên Phu. Finalement, je m’en suis tenu à cette simple idée fictionnelle de mise en scène. Culture », le pamphlet de Serge Regourd pour « réatteler culture et politique », Le PCF franchit une nouvelle étape vers 2022, Comment la pandémie interroge notre système de santé, Le vaccin Janssen de Johnson & Johnson, nouvel allié anticovid, débarque sur le marché européen, Jean Castex sur Twitch : le gouvernement s’offre de la com’ à pas cher. Le parachutiste qu’il filme qui est en train d’agoniser dans le désert, c’est lui, c’est ce qui aurait dû lui arriver. C’est ce qu’ils ne peuvent pas ré-envisager, une sorte d’abandon, de solitude extrême, qu’ils essayent de conjurer dans la fraternité des armes et la confrontation avec l’impossible. Arracher le vrai au faux. Ses photos n’étaient pas au fort d’Ivry, n’étaient pas conservées à l’ECPAD. Absolument, dans le cas de l’Indochine, le Service presse information (SPI), qui était une émanation du Service du cinéma des armées (SCA), était contrôlé par les militaires en ce qui concernaient la production et la mise en circulation des images photographiées ou cinématographiées. Sans avenir, ni illusions non plus, il vit au jour le jour, désenchanté, mais heureux. « C’était un chaos » m’a-t-il dit. On voit à l’intérieur de ce qu’il dit. L'hiver touche à sa fin sur l'aéroport parisien d'Orly. Du noir et blanc et de l'épure. A l’orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Esther. Actualités). Il était à l’école et tous les jours il y pensait. Je suis né en 1961 dans une euphorie totale. Une Clotilde Courau tout en pudeur et une troublante Lena Paugam. Il a fait comme moi son service militaire mais il n’a pas fait un engagement militaire pour aller filmer aux armées. Laurent Roth. Je pense que si les attentats de 2015 résonnent différemment par rapport à la société civile c’est parce que les garçons ne font plus leur service militaire : les gens se sentent beaucoup plus démunis, dans les pays où le service est encore obligatoire, ces choses-là sont moins traumatiques. Thomas s’était d’abord heurté à deux directions successives qui étaient complètement indifférentes à sa demande. Le bamlanivimab, ce médicament coûteux et à l’efficacité très incertaine du laboratoire Eli... Abonnez-vous ! Laurent Roth. C’est ce que j’aime dans le documentaire, c’est la possibilité de travailler sur du vrai, ce qui est si difficile à obtenir avec l’acteur, car il faut être un très grand metteur en scène, comme Bresson ou Cavalier. Je suis plus archéologue qu’architecte. L’aéroport devient une cible comme lieu de « téléportation » logistique, l’aéroport devient un lieu de guerre. Il faut savoir à propos des Yeux brûlés, que cela faisait aussi plus de dix ans qu’un distributeur indépendant, Thomas Ordonneau (Shellac), voulait le sortir en salles. - Laurent Roth présente la Section Anderson de Pierre Schoendoerffer au cinéma le Louxor à Paris (10ème), le vendredi 19 avril 2019 à 20h00. Pendant que les conflits territoriaux se développent, la Présidente du tribunal s'interroge sur sa légitimité. Ils continuent le combat par anticommunisme pour la plupart d’entre eux, Coutard c’est très clair, Schoendoerffer aussi, Flament, je pense qu’il jouait surtout une carte personnelle plus qu’une carte politique. Schoendoerffer a vingt-trois ans quand il s’engage, Coutard est un tout petit peu plus âgé, il est de 1924 et Schoendoerffer de 1928. Les militaires jouaient leur rôle et c’est cela qui était très drôle. Ce qui ne serait pas forcément le cas d’un reporter civil… Coutard est par exemple plus libre, quand il dit qu’il va manger avec les soldats vietnamiens. Et Schoendoerffer demande qu’on arrête parce que la caméra ne tourne pas. Le tournage s’arrête vraiment, il y a un silence, le vrai silence du film, plus personne ne dit rien, et Schoendoerffer parle tout à coup de son enfance. Revue d'effectif à l'occasion de son anniversaire. Je les ai très bien connus ces films, c’était des films d’actualités assez courts, ils sont conservés à l’ECPAD. D’ailleurs, je rappelle qu’Hernu créa à la fois le statut d’objecteur de conscience et le statut de volontaire au service long. Une femme a besoin de se retrouver dans l’anonymat de la foule des passagers pour pouvoir ouvrir la lettre de rupture que son compagnon … Vous me faites là un exposé très précis sur les rapports entre l’armée et le cinéma… Sur le plan esthétique, la bataille est de l’ordre du schauplatz expressionniste, mais on ne contrôle pas ce qui s’y passe qui est plutôt de l’ordre du happening…, Laurent Roth. Sa pensée m’a vraiment permis d’avoir un temps d’avance. Les deux équipes sont totalement interdépendantes, elles sont d’environ six hommes qui font des binômes de deux fois trois grenadiers-voltigeurs qui se couvrent l’un l’autre, qui se surveillent l’un l’autre, qui se protègent l’un l’autre. Cette idée en 1986 est assez révolutionnaire, parce que non seulement c’est une femme, mais aussi parce que ce n’est pas une personne es-qualité, ce n’est pas une journaliste, ce n’est pas une spécialiste de ce milieu, ce n’est pas quelqu’un qui appartient à l’armée, c’est quelqu’un qui s’autorise une subjectivité propre. Mon montage a été très critiqué à l’époque. C’est-à-dire que l’on fait le combat en couple, et dans des groupes répartis en deux sections, l’équipe feu et l’équipe choc, qui sont responsable l’une de l’autre, l’une est en appui et l’autre va au contact. Lorsque Raoul Coutard parle des opérateurs pionniers, il parle des « Allemands », de qui parle-t-il ?    Â, Laurent Roth. Il parle des opérateurs du journal des Actualités allemandes, de la « deutsche Wochenschau » du IIIème Reich, qui étaient les grands opérateurs de l’époque. Ayant filmé un long entretien en 2014 avec Raymond à ce sujet, cela lui a donné envie de partager ces images de sa jeunesse et une exposition va bientôt avoir lieu à Toulon et à Paris (Cf. Rien à voir avec l’armée américaine. Plus : Entretien intégral Raoul Coutard/ Entretien intégral Pierre Schoendoerffer (Shellac, 2017). Cette date correspond au moment où le général Jean de Lattre de Tassigny arrive en Indochine, avec une vision moderne de la guerre, puisqu’il pensait aussi la guerre en termes de communication. Pourquoi ? Laurent Roth. Eh bien, dans ce travail d’archéologue que je viens d’achever, cette intégrale de l’entretien de Schoendoerffer, voici ce qui m’a ému par exemple : à un moment donné la caméra coupe, je l’indique par un carton, la caméra est coupée mais le son tourne toujours. Je pense que ce côté très égalitaire de l’armée, il l’a un peu transfusé sur les plateaux. Plébiscité par le public, Éric Rochant a également été salué par la critique et par ses pairs, empochant pour ce film le prix Louis Delluc et le César du meilleur premier film. On peut remarquer que, dans Schoendoerffer, la Peine des hommes, Schoendoerffer refuse de dire qu’il est l’auteur des images. Je sais que je n’ai pas peur parce que j’ai appris - j’ai fait un service militaire assez poussé -, à me servir d’une arme de défense et surtout à avoir les gestes appropriés. D’ailleurs, dans Pierre Schoendoerffer, la Peine des hommes, ce qui est absolument passionnant, c’est que je repars de la chronophotographie qui est à l’origine du cinéma. Quand on pense à tous les grands récits de guerre, il y a quelque chose de l’ordre du grandiose. Et la guerre, il ne l’aime pas beaucoup, au sens du combat rapproché. La romancière et comédienne Françoise Dorin est décédée vendredi des suites d'une longue maladie quelques jours avant son 90e anniversaire, a annoncé à l'AFP son petit-fils. Une mère accompagne son fils encore adolescent à l’enterrement de son ancien mari et père de l’enfant. Merci TF1 Video! Pour notre génération, c’était d’autant plus bouleversant que nous étions les enfants d’années bénies. Est-ce qu’on anticipe ?  Il pense que plus rien ne se passe, que l’appareil est arrêté, on est vraiment en pause et en même temps, il confie quelque chose de son enfance, sur le fait qu’il a vécu la libération du territoire français, qu’il habitait Annecy, qu’il savait qu’on se battait dans le maquis, que le premier territoire français libéré, c’était le plateau des Glières et cela le faisait rêver. Toute l actualité du cinéma : les avis des internautes, les sorties cinéma de la semaine, les films à l affiche, les horaires, les bandes annonces, le box-office et les stars de l écran Dans les Yeux brûlés, c’est incroyable parce que j’étais quand même très jeune, j’avais vingt-quatre ans, et je n’en menais pas large. J’ai comparé parfois nos positions à Mireille et à moi, à George Sand et à Musset : c’est vrai que j’ai toujours été fasciné par ces auteurs romantiques qui arrivent après les guerres napoléoniennes, la Révolution française, les guerres révolutionnaires puis les guerres d’empire qui sont vingt cinq ans de pages d’héroïsme « irremplacées » dans l’Histoire de France. Rochant en fait la ville la plus excitante du monde, celle pour laquelle on lâcherait tout pour y vivre, celle de tous les possibles – éteindre la tour Eiffel d'un simple claquement de doigts, comme ça, juste pour séduire la fille qu'on aime, par exemple. Ce nouveau numéro sonde les métamorphoses du travail pour ne pas laisser à d'autres que les travailleurs le soin d'anticiper et de décider ce que sera le travail demain. Un jeune homme de 28 ans, Hippo, se moque de tout sauf de ses copains et de son frère. Hippolyte Girardot n'a jamais plus retrouvé le charme de son personnage culte ; dans le rôle du compagnon de galère, Yvan Attal fait une entrée remarquée dans le cinéma français, remportant au passage le César du meilleur espoir masculin en 1990 ; enfin, Mireille Perrier, tout droit sortie de l'univers de Carax, impose son naturel et sa détermination avec vivacité. Je pense qu’il a été imprégné par cette propagande qui était traduite en français dans les salles d’actualités. J’aurais donc pu être officier. Il a son frère, son copain, sa nana. Vive le téléchargement libre! Mais on se protège toujours des effets de ce qu’on fait. Laurent Roth. C’était la méthode Lanzmann. Raymond Depardon le dit à un moment donné dans les Yeux brûlés, les reporters de guerre comme les militaires ont un compte à régler avec leur enfance. Et j’ai filmé la cantine réelle de Jean Péraud avec dessus la date de la défaite de Diên Biên Phu, 8 mai 1954. Mais je dois à Virilio cette sensibilité aux espaces dans l’urbanisme et de ce que cela exprime de la guerre moderne. En tous les cas, il ne cède pas à l’illusion de filmer l’action. Vous recherchez les derniers avis de décès Manche (50) sur le site Libra Memoria. Parce que les deux sont des commandes de l’armée « détournées vers la poésie » disait-il. En 1986, on commençait tout juste à comprendre ce qui allait se produire. Claude et Mireille Foissey ont l'immense joie de vous annoncer la naissance de leur 2eme arrière petite-fille "Adrienne" Marie Adélaïde ... Yvette PERRIER. C’est-à-dire que l’on sent dans les bobines de Schoendoerffer le fait qu’il combat vraiment aux côtés des siens. Désolé, un problème s'est produit lors de l'enregistrement de vos préférences en matière de cookies. Ils se sont même fait un procès après, cela a été sanglant. Monsieur Denis Mireille. C’est un documentaire avec des acteurs et des soldats à côtés d’eux, c’est fascinant. Les institutions sont d’abord des personnes. Une Bentley, quelques tableaux et, pour sa vie quotidienne, des pièces... Hors-série. La romancière et comédienne française Françoise Dorin est décédée vendredi des suites d'une longue maladie, quelques jours avant son 90e anniversaire. Finalement, la plupart de mes films travaillent sur le mode psychodramatique. Ces reporters sont redevables vis-à-vis de l’armée française avec laquelle ils ont un fort engagement. Hippo (Hypollite Girardot), glandeur invétéré et joueur de poker occasionnel vit au crochet de son jeune... « Un monde sans pitié » est un film emblématique d’une époque, celle de la fin des années 1980 et du désenchantement qui commençait alors à gagner la France. Il est très pudique alors que Schoendoerffer ou Marc Flament font partie du corps expéditionnaire au sens le plus engagé du terme. Se sentant mis au placard et finalement trop tôt retraité, il a fini par se suicider. Hippo (Hypollite Girardot), glandeur invétéré et joueur de poker occasionnel vit au crochet de son jeune frère lycéen et des subventions parentales. Elle est non seulement femme, mais elle est enfant aussi. Peu a peu, il se replie sur lui-meme. « On se lève et on se barre », avait tonné Virginie Despentes, dans un texte... Dix ans après, Fukushima vit toujours dans le trauma, « S.O.S. Après la violence de ce que nous avons dû endurer, qui nous frappe encore et le monde entier avec nous, il ne faut pas « la jouer petit bras »... L'Humanité fait le bilan des élections présidentielles et dresse un état des lieux de l'Amérique. Laurent Roth. Coutard est un homme modeste qui se défie beaucoup de l’histrionisme militaire, il est dans un retrait, dans une attitude d’observation. « Un monde sans pitié » est un film emblématique d’une époque, celle de la fin des années 1980 et du désenchantement qui commençait alors à gagner la France. Depardon aussi a sacrifié à cette ivresse, à cette transe. Mireille, souvent, horripile le spectateur. Quant à Giraud, il a dit que le film l’avait horripilé qu’il avait envie de « gifler cette femme », il était d’une grande irritation vis-à-vis de Mireille, il lui a d’ailleurs dit en face. Laurent Roth. C’est justement parce que la guerre est de l’ordre du masculin que je voulais absolument convier une femme à être l’observatrice de ce terrain de jeu. Il avait la haine de vivre, il a maintenant la haine d'aimer. - Laurent Roth présente son film, Pierre Schoendoerffer, la Peine des hommes, et la Section Anderson de Pierre Schoendoerffer au cinéma l’Archipel à Paris (10ème), le mardi 11 juin 2019 à 20h00. Virilio m’avait rendu très sensible à l’idée que la guerre d’aujourd’hui serait sans auteur, avec un tir couplé non plus à une visée, mais à un calcul. Il renvoie Mireille Perrier dans les cordes en lui disant que ce n’était pas lui qui filmait, que c’était son instinct. La face cachée du traitement « miracle » anti-Covid. Ce super éveillé, c’est un écrivain qui parle. Le film est en 4:3, alors qu'il a été filmé en 16:9; du coup les personnages sont déformés et c'est horrible à voir. J’avais acheté les dialogues de Shoah qui venaient d’être publiés (05). J’essaye de trouver un processus qui permet à l’inconscient de ressortir par le jeu du masque, par le jeu de la mise en scène, par le jeu du changement des identités. Et surtout j’avais pris un risque énorme parce que j’avais story-bordé le film et j’avais même story-bordé l’ordre d’apparition des reporters sur la banquette circulaire de telle sorte qu’ils fassent un tour complet. Voilà l’histoire du contexte ! (aurait dit le Général), Le Film d'une génération...la fin des années 80, des illusions perdues, DVD pas facile à dénicher et à un tarif pas surréaliste. C’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai fait mon film, en 1985 on venait de déclassifier les images de l’Indochine. C’est le moment où l’armée rend les armes. On peut parler du schauplatz comme on pourrait parler du théâtre d’opération. Par exemple dans la Pyramide humaine ou même dans Moi, un noir (08), il utilise le jeu avec les identités, les masques échangés, les gens qui ne jouent pas leur rôle, qui changent de rôle, Jean Rouch donne une règle du jeu au départ dont les gens s’emparent. J’en rajoute même, avec « la Passion selon Saint-Mathieu » de Bach, et je mélange toutes les époques dans des montages extrêmement lyriques, qui correspondent pour moi à la fascination que la guerre peut exercer, parce que c’est quand même un phénomène esthétique au départ. Il n’est pas sûr qu’il aurait donné son autorisation de son vivant à sa sortie en salles en 2015. C’est l’enfant intérieur, l’enfant qui dit la vérité, l’enfant qui pose la question de la vérité. Poker, débrouilles et glandouille. Commenté au Royaume-Uni le 19 janvier 2015, Articles que vous avez consultés récemment, Recyclage (y compris les équipements électriques et électroniques), Traduire tous les commentaires en français, Conditions de participation au programme Marketplace, Annonces basées sur vos centres d’intérêt, Hippolyte Girardot, Mireille Perrier, Yvan Attal, Jean-Marie Rollin, Cécile Mazan. Avec Chloé Astor, Bastien Bouillon, Nathan Willcocks, Mireille Perrier, Nathanaël Maïni. J’ai appris à anticiper. Certes il a fait des opérations risquées, il a été décoré plusieurs fois. Par contre, elle exprime une violence que sans doute elle portait en elle, la violence de toutes ces histoires-là. La matrice du cercle dans les Yeux brûlés est formellement très importante. Raoul Coutard quant à lui, est à la recherche d’une forme de naturalisme. Mais je pense qu’il contemplait plus le spectacle de l’arrière que de l’avant. Il y est convoqué fortement par le dispositif, par le fait d’être éloigné de ses bases arrière. D’ailleurs elle pose la question dans la reconstitution de l’entretien intégral de Pierre Schoendoerffer : « Où est la guerre aujourd’hui ? » La guerre, pour nous les enfants des Trente glorieuses, c’était très loin de nous, alors que Schoendoerffer, lui, est complètement dedans. Laurent Roth. C’était cela mon intuition. (10) - Marc Flament, les Beaux-arts de la guerre, La Pensée moderne, Paris, 1974. Voila le sens de sa vie. En ce qui me concerne, je suis entré au service cinématographique des armées sur concours comme tout le monde à l’époque. Ils ne l’ont pas vu, mais ils étaient très mécontents du face à face proposé. Mireille Perrier, comédienne Mireille Prats, imprimeure, retraitée Mireille Rey, professeur, retraitée ... Pascale Compagnon Ramos, infirmière Pascale Darchy Pascale Dumas, enseignante Le psychisme de chacun n’a pas toujours la possibilité de résister. Avec ces types un peu ingérables, Mireille qui était un peu imprévisible aussi, ça pouvait faire péter ma petite fiction du réel tout cela ! Gérard PERRIER : Décès (27 février 2018) SAINT-BRÈS, BESSÈGES, SAINT-AMBROIX, BROUZET-LES-ALÈS. Mireille vient aussi réveiller par sa pseudo-naïveté, l’enfance. Il en était propriétaire, son statut était très particulier. Finalement, il a renoncé parce qu’il n’assumait pas du tout de faire un film avec l’armée, « de signer un contrat avec de vieilles badernes », il pensait qu’on ne serait pas libres. Il avait un statut d’exception et ce qu’il révèle dans le film n’a rien à voir avec ce qu’il avait écrit dans son livre, « les Beaux-arts de la guerre » (10) où il fait la part belle à Bigeard, à l’opération Implacable des Nord-Atlas, des bombardements, des assauts « héroïques » face à des fellaghas sans visage… c’est la charge de la cavalerie dans un film de western. Il y a quelques films qui sont un peu grandiloquents comme Diên Biên Phu. La 317ème section, le Crabe tambour c’est remarquable, mais dès qu’il a voulu faire de la fiction « fictionnante », il est beaucoup moins à l’aise. La 317ème section est presque un documentaire, les fusils étaient chargés à balle réelle, c’est complètement fou. Ils sont presque dans la fiction parce qu’ils veulent montrer le point de vue de l’ennemi.