Mais la contestation de la colonisation ne s'arrête pas et lorsque l'Algérie demande l'indépendance en 1954, la France refuse, ce qui déclenche une guerre qui durera jusqu'en 1962. La Première Guerre mondiale voit la mobilisation de 172 019 jeunes Algériens sur les champs de batailles européens, accompagnée de promesses d'octroi de droits politiques. Née avec l'arrêt de la cour d'appel d'Alger de 1862 et insérant dans l'édifice républicain français la catégorie de « Français non-citoyen », elle annonce la création d'une « monstruosité juridique »[99],[100]. La France garantit par cet acte aux populations algériennes le respect de leur culte et de leurs traditions religieuses. Dey Hussein tu sais les kabyles sont les autochtones de ce pays? Cette procédure d'« accès à la qualité de citoyen français » ou d'« admission à jouir des droits de citoyens français » prend très curieusement l'appellation officielle de « naturalisation », alors même qu'elle ne concerne en rien l'accession à la nationalité française d'un étranger, sens premier du terme, mais l'accès à la citoyenneté française de l'indigène algérien[25],[26],[27],[28] ; de fait, elle constitue une sorte de « naturalisation coloniale »[13]. Les autochtones de l'Algérie sont les Berbères. Parti national pour la solidarité ou le développement. Par ce même traité, le général Louis-Auguste de Bourmont prend l'engagement au nom de la France de « ne pas porter atteinte à la liberté des habitants de toutes classes et à leur religion »[4]. Entre 1919 et 1930, avec 760 indigènes naturalisés pour 1 547 demandes introduites selon la procédure du sénatus-consulte de 1865, le taux de refus est de pratiquement 50 %[101]. Un aspect particulier rend cette définition bien étrange[37] : elle additionne aux notions de droit du sang et de droit du sol un critère d'héritage historique[38], une combinaison des critères de naissance et de domicile[98]. L'Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel et de pétrole exploités dans le Sahara. Le Dahra, c’est une chaîne de montagne en Algérie, qui s’étend de Ténès à Mostaganem, deux villes situées sur le littoral, au nord du pays. Cependant, lorsque des références à des contextes plus globaux sont nécessaires, la question du choix entre « indigène » et « autochtone » se pose inévitablement. Pratiquement, ils étaient soumis au code de l’Indigénat et avaient une nationalité dégradée, dénaturée. Entre 1865 et 1920, il est en moyenne de 30 %[104]. « Algérie » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior, http://www.un.org/spanish/descolonizacion/folleto/UN/mapF.html, https://fr.vikidia.org/w/index.php?title=Algérie&oldid=1535151, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0, Front de libération nationale (nationaliste et socialiste), Parti des travailleurs (marxiste modéré) : il demande l’instauration d’un régime politique dirigé par un, Rassemblement pour la culture et la démocratie (social-démocrate) : défenseur de la, Front national algérien (nationaliste et conservateur). En effet, ils sont présents depuis la Préhistoire sur une grande partie du nord de l'Afrique ainsi que sur les îles Canaries. La définition de l'indigène s'obtient en généralisant la définition de l'indigène israélite : est indigène celui qui est né ou dont les parents sont nés en Algérie avant la conquête française en 1830[35]. On n’en a pas eu ou presque pas eu ! Par ailleurs, faisant fi de l'ordonnance du 2 août 1945 élargissant aux femmes le droit de vote en France, l'Assemblée algérienne, née du statut de 1947, refuse aux femmes algériennes l'exercice de leurs droits politiques[91]. C'est la première puissance économique du Maghreb et la quatrième d'Afrique après le Nigéria, l'Égypte et l'Afrique du Sud. Cette nouvelle loi ouvre aux indigènes la porte de certains emplois subalternes de la fonction publique locale, quarante-quatre fonctions d'autorité expressément énumérées leur restant cependant interdites[67]. Les 20 % restants sont principalement formés par la chaîne montagneuse de l'Atlas, couverte d'une végétation naturelle et de cultures méditerranéennes qui poussent grâce au climat en vigueur. L'Algérie devient ensuite un pays socialiste gouverné par un parti politique unique, le FLN. Ils partagent leur condition avec les Marocains et les Tunisiens installés en Algérie à qui l'administration refuse en toute illégalité le bénéfice de la loi de 1889, malgré plusieurs arrêts du Conseil d'État [37], [57]. Algérie L'Algérie est située dans la fertile plaine côtière d'Afrique du Nord, et dans le passé, c'était une zone de transit pour les personnes qui ont émigré vers l'Europe et le Moyen-Orient. La dernière modification de cette page a été faite le 28 février 2021 à 07:35. L’Algérie est divisé en 48 wilayas dirigées chacune par un wali assisté par une assemblée populaire de wilaya (APW). Deux traitements totalement opposés. Abrogation du décret Crémieux (1940-1943), Ordonnances du 7 mars 1944 et du 17 août 1945, Loi Lamine Guèye du 7 mai 1946 et Constitution de 1946, Conséquences du statut juridique de l'indigène, sénatus-consulte sur l'état des personnes et la naturalisation en Algérie, https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01630611, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Journal officiel de la République française, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Statut_juridique_des_indigènes_d%27Algérie&oldid=180392363, Article avec une section vide ou incomplète, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Ordonnance relative au commandement général et à la haute administration des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, Sénatus-consulte sur l'état des personnes et la naturalisation en Algérie, Décret portant règlement d'administration publique pour l'exécution du sénatus-consultes du 14 juillet 1865 en Algérie, décret portant règlement d'administration publique, Loi sur l'accession des indigènes de l'Algérie aux droits politiques, Ordonnance relative au statut des Français musulmans d'Algérie, Loi tendant à proclamer citoyens tous les ressortissants des. Les 4000 langues autochtones qui subsistent sont parlées par seulement 6% de la population mondiale totale, et 15% des personnes les plus pauvres dans le monde sont autochtones. La promulgation de la « grande loi sur la nationalité » du 26 juin 1889 modifie radicalement le mode d'acquisition de la nationalité française, en réintroduisant le jus soli (ou droit du sol)[46],[53], évincé depuis 1803 du code civil français, qui a alors consacré le jus sanguinis (ou droit du sang) comme mode exclusif d'acquisition de la « qualité de Français » à la naissance[17]. Qualifié de « monstre juridique[1] », ce statut a été instauré par le sénatus-consulte du 14 juillet 1865 et a pris fin, en partie, avec l'instauration du statut de 1947, voté le 20 septembre 1947. Ils contribuent a leur pays comme ils peuvent mais ils n’ont aucun pouvoir politique. Ce dernier aurait acquis, en 2006, alors qu’il était député RND, deux lots au 1er étage d’une surface de 156 m2 dans un quartier prisé de Paris, pour 1 180 000 euros.Le bien immobilier du ministre est évalué à plus de trois millions d’euros, selon notre source. [106], [107]. Les historiens estiment qu'il y a absence de projet colonial initial et que c'est plutôt un concours de circonstances politiques qui aboutit à la colonisation de l'Algérie. Ces pouvoirs autochtones se maintiennent jusqu'en 46 av. Les indigènes algériens ne sont cependant pas les seuls à qui est refusé la pleine nationalité. Ce sont des mesures de santé publique. Pour leur part les Italiens et les Espagnols la nomment Algierì quand d'autres lui donnent le nom utilisé par les Arabes : Algezir (djazaïr). La nouvelle citoyenneté est définitivement consacrée par la Constitution du 27 octobre 1946 qui reprend en son article 80 le contenu de l'unique article de la loi du 7 mai 1946, confirme en son article 82 la rupture définitive du lien, mis en place par le sénatus-consulte de 1865, entre la jouissance des droits de citoyen et le statut personnel[87], et réaffirme l'égalité entre les différents statuts civils[88]. Par l'effet de ce décret, les Juifs indigènes accèdent à la citoyenneté française : ils perdent leur statut personnel mosaïque et sont obligatoirement soumis au droit civil commun[15]. La deuxième guerre punique en particulier 218-202 est l'occasion pour Massinissa d'agrandir son territoire, qui s'étendit alors sur l'essentiel du nord de la Tunisie et de l'est de l'Algérie d'aujourd'hui. Front des forces socialistes (gauche, inspiré par le Parti socialiste français). En Algérie, ce changement est revendiqué par les colons en raison de la prépondérance de plus en plus marquée de la population étrangère européenne parmi les colons installés en Algérie, au détriment de la population française[30], mais aussi dans le but de renforcer la présence française face à la population indigène musulmane[46]. En outre, le corps électoral indigène est élargi pour concerner 10,5 % de la population musulmane âgée de vingt-cinq ans et plus (soit 100 000 électeurs) pour les élections des conseils généraux ou des délégations financières, et 45 % de la population musulmane (soit 425 000 électeurs) pour les élections des conseils municipaux des communes de plein exercice et des djemâa des communes mixtes[66] ; les conseillers municipaux musulmans (dont le nombre est limité à un maximum de 12 élus, sans dépasser le tiers du total des élus) peuvent participer à l'élection du maire et de ces adjoints sans pour autant être éligibles à ces mandants[66],[68]. À défaut, c'est la définition induite du décret Lambrecht du 7 octobre 1871, seul texte légal s'y intéressant, du moins de manière indirecte, qui est retenue par les juristes et les historiens[37],[40] ; elle est ainsi rédigée : « Seront considérés comme indigènes [...] les Israélites nés en Algérie avant l’occupation française ou nés depuis cette époque de parents établis en Algérie à l’époque où elle s’est produite[97]. Dès le début de la conquête, les indigènes sont administrés par des postes militaires, remplacés en 1844 par les bureaux arabes, dirigés par des administrateurs militaires investis d'un pouvoir disciplinaire sur les indigènes, exerçant des peines allant parfois jusqu'à l'exécution sommaire. Ce sont des mesures qui ne coûtent pas cher, qui sont efficaces mais on ne les met pas suffisamment en valeur. Accessible aux seuls indigènes âgés de plus de vingt et un ans[22], elle passe par une déclaration faite auprès du maire ou de l'administrateur de la commune (accompagnée d'un dossier comprenant notamment une preuve d'état civil ou d'un acte de notoriété établi auprès du juge de paix ou du cadi, et d’un extrait de son casier judiciaire[23]), sur laquelle vont successivement se prononcer la préfecture, le gouvernement général puis le ministère de la Justice pour être enfin « conférée par décret impérial rendu en Conseil d’État »[22],[24]. Dernière modification de cette page le 16 février 2021 à 11:20. Les Berbères sont composés de plusieurs tribus : les Kabyles, les Chaouis, les Touaregs et les Mozabites. Union pour la démocratie et la République (social-démocrate) : défend la liberté de culte, la laïcité, les droits de l’homme. Qualifiée de révolutionnaire[85], la loi Lamine Guèye, promulguée le 7 mai 1946, reconnaît enfin la citoyenneté française à « tous les ressortissants des territoires d’outre-mer (Algérie comprise) »[86]. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Le Président est secondé par un Premier ministre. Lors de sa visite en Algérie en mai 1865, à peine quelques mois avant la promulgation du sénatus-consulte de 1865 déclarant les Algériens musulmans et juifs sujets français, Napoléon III reçoit une pétition signée par plus de 10 000 Juifs autochtones demandant leur « naturalisation collective »[30]. Parti national-monarchiste algérien : il veut l’instauration d’une monarchie constitutionnelle où le roi représenterait le peuple algérien {{"|uni et cimenté derrière la querelle des partis politique). Le système politique qui s’ensuit est assez complexe. Parmi les sujets demandant l'accès au droit de cité, ils sont les plus nombreux[31]. Après la fondation de Carthage par des Tyriens (814-813 avant J.-C.), les rivages de l'Algérie passent sous la domination des Carthaginois, qui y fondent des établissements et se contentent d'entretenir dans l'intérieur du pays les rivalités des chefs numides (ou berbères) et de soutenir ceux qui reconnaissent la suzeraineté de Carthage. En effet, des populations villageoises entières furent massacrées et de nombreuses exactions furent commises. Dès 1919, à l'occasion de la loi Jonnart, un demi-million d'Algériens sont exemptés du régime de l'indigénat, et celui-ci tombe en désuétude à partir de 1927 dans les communes mixtes, mais continue d'être appliqué par les juges de paix dans les communes de plein exercice, jusqu'à son abrogation en 1944[49]. La France va encourager ceux qui lui sont favorables, au détriment des grands principes républicains. L'opposition au décret Crémieux s'exacerbe après les élections législatives du 9 juillet 1871, les Juifs étant accusés d'avoir « mal voté »[36], et l'abrogation du décret est proposée par le gouvernement Thiers le 21 juillet 1871[35],[36]. Le statut juridique des indigènes connaîtra ses premières avancées vers la fin de la Seconde Guerre mondiale[78]. Hanse et Blampain, … (Certains historiens, plutôt que de parler de « naturalisation » des Juifs d'Algérie, mesure par principe individuelle, préfèrent qualifier le décret Crémieux, en raison de ses effets collectifs, de décret de « nationalisation »[33] ou de « transmutation »[34].). Les indigènes musulmans restent pour leur part toujours exclus de la citoyenneté, la loi de 1889 confirmant le statut dans lequel ils sont enfermés. En arabe, Al-Djazâ'ir, « les îles », est une allusion à la poignée d’îlots que l'amiral ottoman Khayr ad-Din Barberousse a rattachés à la ville en 1517. La citoyenneté et le statut personnel sont ainsi, pour la première fois, totalement disjoints, l'une n'étant plus tributaire de l'autre[76]. Ils partagent leur condition avec les Marocains et les Tunisiens installés en Algérie à qui l'administration refuse en toute illégalité le bénéfice de la loi de 1889, malgré plusieurs arrêts du Conseil d'État[37],[57]. les rares qui font partie du gouvernement sont des technocrates. Le 5 juillet 1830, Hussein Dey, régent d'Alger, signe l'acte de capitulation de la Régence. J.-C. (durant la fondation de Carthage), par les Romains au IIe siècle av. Alors que dès le 18 avril 1943, un acte solennel de la France libre annule la loi du 23 juillet 1940 et permet aux personnes auxquelles a été retirée la nationalité française de la recouvrer, ce n'est que le 21 octobre 1943 que les Juifs d'Algérie récupèrent leur pleine nationalité française, à la suite d'une déclaration du Comité français de Libération nationale (CFLN)[77]. « Matrice de toute la réglementation sur la nationalité en Algérie »[13], le sénatus-consulte s'intéresse successivement aux indigènes musulmans, aux indigènes juifs et aux étrangers, les rangeant dans une même catégorie de « non pleinement Français » : ils sont juridiquement mis sur un même pied d'égalité[14],[15]. Elles ne sont pas pharmacologiques mais elles vous protègent. C'est la fin du mythe entretenu les années précédentes qui présentait les Français musulmans comme des Français comme les autres [1]. Les demandes tournent en moyenne autour de quarante par an[102]. Successivement, le 24 février 1862 en appel et le 15 février 1864 en cassation, les juges reconnaissent la « qualité de français » aux indigènes algériens ; ils ajoutent néanmoins une précision d'importance : ces indigènes ne jouissent pas de tous les droits rattachés à la citoyenneté française[10]. Une instruction écrite du général Bugeaud apportera une première réglementation à ce pouvoir, qui inspirera très largement le code de l'indigénat[42]. Les Kabyles n’ont jamais ete au pouvoir en Algerie; Tu raconte n’importe quoi! Elle conserve pour autant une certaine autonomie. En effet, au regard du droit international, une des conséquences d'une annexion est l'attribution automatiquement aux « régnicoles » du territoire annexé la nationalité du pays annexant[7]. Ils se sont installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye. Les wilayas sont divisés en communes, dirigés par un maire et une assemblée populaire communale (APC). Peu à peu, « indigène » est devenu léquivalent de barbare ou de sauvage, désignant des individus non civilisés. Le 24 octobre 1870, se basant sur un projet élaboré dans les dernières années du Second Empire[32], Adolphe Crémieux, président de l’Alliance israélite universelle et ministre de la Justice du gouvernement de la Défense nationale formé après la défaite de Sedan, promulgue (avec l'accord de Mac Mahon) une série de sept décrets sur l'Algérie, dont le plus notable est le no 136, dit depuis décret Crémieux, « qui déclare citoyens français les Israélites indigènes de l'Algérie »[30]. En effet, il est confronté à la double opposition de la Fédération des maires d'Algérie et des mouvements politiques algériens[72]. Les ordonnances du 15 novembre 1958 rompent définitivement le lien entre le citoyenneté et le Code civil, suppriment les deux collèges électoraux et fusionnement finalement les populations en une seule catégorie de « Français à part entière » ; elles octroient enfin à la population algérienne une représentation politique plus équitable, proportionnelle à son importance dans chaque département algérien : 46 députés sur 67 et 22 sénateurs sur 31[93],[78],[96]. Le changement introduit par la nouvelle loi répond à plusieurs objectifs : lutte contre la déflation démographique, assimilation des étrangers installés en France, égalité des devoirs, etc[54]. La voie d'accès à la citoyenneté (comprenant les droits politiques et le droit civil) est précisée par le décret d’application qui complète le sénatus-consulte[12]. les populations rurales surtout dans les pays en voix de développement [25]. Sans les indigènes, le scorbut aurait éliminé les Européens qui ont enseigné aux Français l’usage des canots d’écorce, le sirop d’érable, la gomme de sapin pour combattre la grippe, les raquettes pour marcher dans la neige, etc. À la demande des élus d'Algérie, partisans de la naturalisation individuelle instaurée par le sénatus-consulte de 1865[30], le bénéfice de la loi leur est explicitement refusé, au prétexte qu'ils ont déjà la qualité de Français[57],[58]. Le nouveau corps électoral, dont les membres sont exemptés du code l'indigénat, préfigure une citoyenneté algérienne en devenir[71],[66]. Dans la langue française, « indigène » ayant souvent été utilisé par les colons pour désigner les habitants des lieux quils considéraient comme inférieurs, le terme sest teinté avec le temps dune connotation négative. Pour devenir pleinement français, ils devaient d’ailleurs en passer par une naturalisation : entre 1865 et 1962, seuls 7 000 d’entre eux sont … Des tremblements de terre et des inondations se produisent par intermittence. La loi prévoit de plus, au prix d'une contradiction dans sa formulation, que « les autres Français musulmans sont appelés à recevoir la nationalité française »[82]. Au cours de cette guerre d'indépendance, des centaines de milliers d'Algériens meurent dans plusieurs combats et massacres, mais certains combattent du côté des Français (les « harkis »). Les différences de droits entre ces deux catégories ne sont plus justifiées par leur différence de statuts, mais par la distinction faite entre les deux territoires, algérien et français[94]. On doit donc déjà saluer l'empire ottoman turc d'avoir été plus loin dans ses projets, lui qui a fait d'Alger la capitale algérienne. Mais cela reste quand même une invasion, qui comme avant pour les Phéniciens, les Romains ou les Byzantins, après pour les Français, s'est faite par la mer, même si à l'origine, les Turcs sont venus en Algérie pour défendre les ports contre les assauts espagnols du XVIème siècle. Mouvement pour la renaissance de l’Islam : il rassemble des musulmans modérés et progressistes. Enfin l'Algérie fut occupée par la France à partir de 1830 qui profita de la dispersion et de la désunion des tribus en Algérie mais aussi et surtout de la perte de la flotte algérienne à la bataille de Navarin en 1827. Boufarik, situé à 35 km au sud-ouest d’Alger, est l’unique ville d’Algérie qui accueille le visiteur avec une douceur.Des échoppes proposant de la zlabia sont installées, l’une à côté de l’autre, des deux côtés de l’un des accès de la cité, en venant d’Alger. Entre 1898 et 1910, les indigènes subissent une moyenne de 20 000 punitions par an, dont 600 000 jours de travail forcé[49]. Grâce à elle, la citoyenneté se libère définitivement de sa dépendance au Code civil pour se rattacher à la nationalité, avec laquelle elle se confond depuis lors[85]. De Marseille à Alger, il n'y a que 800 kilomètres, d'Istanbul à la capitale algérienne, près de 3.000. En 1845, près de 1000 Algériens, la tribu des Ouled Riyah, ont été asphyxiés dans une grotte du Dahra, sur ordre du colonel Pélissier. Soliman, voyant le grand succès de Barberousse et la terreur qu'il inspirait, lui avait confié le commandement de sa flotte." Confrontée à la guerre d'indépendance algérienne commencée le 1er novembre 1954, la France entreprend de clarifier la situation politique réelle des Algériens, dissolvant progressivement à partir de 1956 toutes institutions élues sous le régime du double collège[95],[78]. Dans cette perspective, citoyenneté française, respect du droit français et mariage monogame et indissoluble étaient intimement liés[20]. Ce sont ces microfilms qui ont fait l’objet d’une numérisation. Les harkis sont à ce moment franchement distingués des « Français d'Algérie ». Le pays devint une colonie de peuplement : des colons, principalement français et appelés « pieds-noirs », s'y installèrent et reconstituèrent un mode de vie à l'européenne. J.-C. (durant la fondation de Carthage), a été occupée par les Romains au IIe siècle av. Le premier n’est autre que l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, actuellement en fuite. Un jour, je ne saurais plus … Les enfumades du Dahra Lire la suite » Le bénéfice de la nouvelle loi est ouvert aux musulmans de plus de 25 ans résidant depuis plus de deux ans dans la commune et appartenant à une liste précise de métiers ou de statuts : militaires, propriétaires, fonctionnaires, diplômés[68]…. Si les Kabyles etaient au pouvoir pourquoi ce pays se dirait Arabe et non Amazigh ou tout juste Algerien. Elle est fort ancienne si l'on en croit un texte écrit en 1750, "État général et particulier du royaume et de la ville d'Alger, de son gouvernement, de ses forces de terre et de mer" ... par M. Le Roy. Prononcées dans les communes de plein exercice par les juges de paix et dans les communes mixtes par l'administrateur, les peines infligées sont le séquestre, l'internement administratif et l'amende individuelle ou collective (ces deux peines pouvant être converties, dès 1897, en journées de travail forcé[49]). Algérie vient du nom de la capitale Alger. L'Algérie devint alors une colonie pendant que la guerre de conquête se terminait dans la douleur. Likouala : Maître-Bantou exploiteur des autochtones Dans le département de la Likouala au nord du Congo, des peuples autochtones vivent encore sous le joug des « maitres-bantous » et travaillent comme des bê - Pagesafrik est un site d’information indépendant consacré à l’actualité congolaise (Brazzaville et Kinshasa) et africaine en général. Présentant le projet de loi devant le Sénat, le conseiller d’État Flandin déclare : « le plein exercice des droits de citoyen français est incompatible avec la conservation du statut musulman et de ses dispositions contraires à nos lois et à nos mœurs sur le mariage, sur la répudiation, le divorce, l’état civil des enfants ». Deux détenus. La période ottomane durera trois siècles. Doivent être ainsi préservés les statuts personnels des autochtones, découlant selon les cas des droits religieux juif ou musulman, ou encore des coutumes kabyles ; les Musulmans continuent de relever du droit musulman et les Juifs du droit mosaïque ; en tout état de cause, les populations conquises restent toujours juridiquement liées à l'Empire ottoman[5]. Les autochtones de l'Algérie sont les Berbères. Le droit de vote s'élargit à tous les Algériens de plus de 21 ans (y compris les habitants juifs ou musulmans du Mzab, ignorés jusqu'alors)[83]. L'élection est alors annulée, ce qui provoque une guerre civile qui fera des dizaines de milliers de morts. Après l'instauration du régime de l'indigénat, plusieurs tentatives infructueuses d'amélioration du statut des indigènes (auxquelles s'opposent d'autres tentatives également infructueuses de remise en cause de la naturalisation des Juifs) sont menées[59] : Un puissant groupe colonial, mené par les élus des Français d'Algérie, se forme à la Chambre des députés ; opposé à toute évolution du statut de l'indigène, il est l'un des plus forts groupes parlementaires, passant de 91 élus en 1892 à 250 élus en 1936[63]. L'Algérie se situe dans le Maghreb, en Afrique du Nord. L’Algérie a connu un siècle et trente deux ans de colonisation française. « Français formels », les Algériens ne sont plus des « indigènes », mais des « Français musulmans », citoyens de statut local, par opposition aux « Français non-musulmans », citoyens de statut civil[92],[93]. J.-C. quand la Numidie devient une province romaine. J.-C., par la suite par les Vandales au Ve siècle, par les Byzantins au VIe siècle, enfin par les Arabes qui introduisirent l'islam au VIIe siècle (conquête durant laquelle ils perdirent à Biskra le plus valeureux de leurs guerriers Oqba ibn Nafae). À l'image de la conquête de l'Algérie et de sa colonisation, entreprises aux débuts hasardeux, tenant plus du concours de circonstances que du projet pleinement mûri et planifié[2], le statut auquel sont soumises les populations autochtones du pays est resté longtemps incertain[3].